Solidarité : des étudiants ostéopathes interviennent dans un CHRS

Les étudiants ostéopathes de l’ESO s’engagent pour rendre l’ostéopathie accessible à tous.

C’est ainsi que mercredi 16 février, deux étudiantes ostéopathes à l’ESO ainsi que leur professeur se sont rendus au CHRS de Paris 13e afin de réaliser des consultations en ostéopathie.

Cette initiative est née de l’association ESO humanitaire qui a pu réaliser un partenariat avec le CHRS de Paris 13e.

Découvrez à travers cet article l’interview de Clémence Hirtz qui est à l’origine de ce partenariat, Coraline POUILLOT, étudiante praticienne aux cotés de  Priscille HURET,et leur professeur Jérémie Mattatia.

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Comment le partenariat s’est-il créé entre le CHRS et les étudiants ostéopathes ?

Tout d’abord, le CHRS est un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. Ces centres ont pour mission d’accompagner les personnes connaissant de graves difficultés : violences, alcoolisme, détention, …

Clémence Hirtz : « L’association ESO Solidaires a été contactée par la directrice adjointe en charge de la qualité de l’accompagnement sur le Pôle Rosa Luxemburg, qui gère les 4 CHRS présents dans Paris 13e. Elle nous a proposé de mettre en place des séances d’ostéopathie par les étudiants de l’association afin de prendre en charge les résidents dans les différents centres. Un partenariat permanent est en train de se mettre en place car la première intervention a connu un franc succès que ce soit du côté de nos étudiants et celui des résidents. »

Pourquoi avez-vous décidé de participer à cette action humanitaire ?

Coraline Pouillot : ” Je suis membre de l’association humanitaire de l’école depuis ma première année donc cela fait 5 ans. J’ai toujours été dans le bénévolat mais malheureusement à cause du Covid, beaucoup de stages de l’association ont été annulés. Celui-ci était le premier depuis une longue période de vide, il fallait donc répondre présents. Offrir des soins ostéopathiques gratuits à des gens qui, pour la majorité, n’ont jamais vu d’ostéopathe permet de réellement se sentir utile et de donner un sens à ce que l’on fait, encore plus que dans notre pratique habituelle.”

Jérémie Mattatia : “L’association est particulièrement dynamique et s’efforce de concrétiser des projets extrêmement variés, sollicitant élèves et enseignants. Clémence Hirtz a pris contact avec moi quelques semaines avant le stage. Le centre d’hébergement étant situé à quelques minutes de mon cabinet, j’étais parmi les superviseurs qui avaient le plus de facilités à pouvoir les soutenir dans leur démarche. Il me semblait important de ne pas manquer cette occasion pour exprimer mon soutien à leurs actions.”

Quels conseils de prévention pouvez-vous apporter à ces patients ?

Jérémie Mattatia : “Ces patients sont nombreux à avoir une santé fragile et cela peut nécessiter une attention particulière de notre part. Nous avons pu nous rendre compte que les résidents avaient des parcours de vie incroyablement durs, souvent associés à des passifs médicaux importants. Ils sont une minorité à avoir déjà été pris en charge par des ostéopathes. Dès lors, il nous semble essentiel qu’un suivi et des bilans réguliers en ostéopathie puissent être mis en place grâce à la coordination du centre et de l’association.”

Lors de vos traitements sur les différents patients, avez-vous remarqué des dysfonctionnements similaires entre eux ?

Coraline Pouillot : “Pas du tout, chaque patient venait avec sa propre histoire, ici souvent difficile. Chaque personne avait beaucoup d’antécédents médicaux et psychologiques.”

Que va apporter ce stage aux étudiants ostéopathes ?

Jérémie Mattatia :”Cette mise en situation fait partie des challenges parmi les plus difficiles et enrichissants de leur cursus.

Dans ce stage, les étudiantes ont parfois été confrontées à la barrière des langues, aux handicaps physiques ainsi qu’à des histoires de vies souvent lourdes de conséquences au quotidien. Il leur fallait aussi prodiguer des conseils adaptés et tenir compte dans leurs examens ostéopathiques de certaines pathologies assez rares en France telle que la poliomyélite et l’amyotrophie spinale.

Les praticiennes sont parvenues à répondre au mieux à ses enjeux en montrant une capacité d’écoute, d’empathie et à utiliser tout notre savoir-faire pour soulager ces patients.”

Pourquoi vous tenait-il à cœur de vous engager dans ce partenariat ?

Clémence Hirtz : “Ce partenariat nous tenait à cœur car il fait directement écho fondement même de notre association qui est « rendre l’ostéopathie accessible à tous ! ». Ce partenariat est 100% associatif, en effet l’association ne reçoit aucun profit et permet à nos étudiants de prendre en charge une population qui ne peut pas forcément se permettre d’aller voir un ostéopathe.”

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