Adieu Didier !

Un ostéopathe de qualité nous a quittés ! Ceux qui ont connu Didier Lehougre se souviendront de ce passionné pour l’Ostéopathie en général et de l’ostéopathie viscérale en particulier. Il avait un grand sens de la pédagogie avec les étudiants et développait beaucoup de chaleur humaine à leur contact. Toujours motivé par la découverte d’autres champs d’applications de l’Ostéopathie, il investiguait en permanence les réactions du corps aux manœuvres ostéopathiques.

Né en 1956, le 18 mars à Caen, il fera toute sa scolarité en Seine-et-Marne. Diplômé du baccalauréat section D en 1976, au lycée Gaston Bachelard à Chelles, Il s’oriente vers des études de kinésithérapie. A l’école Sambussy de Sorgue, à Paris, il se montrera très studieux, ses résultats seront excellents. Un de ses professeurs soutiendra sa candidature pour qu’il fasse son service militaire au Val-de-Grâce où il se passionnera pour la neurochirurgie en particulier.

Après quelques remplacements, il s’installera à Charenton en tant que kinésithérapeute mais dès qu’il sera diplômé, il n’exercera que l’ostéopathie.

Mis en relation avec Francis Peyralade, il débutera aussitôt ses études d’ostéopathie.

Diplômé du premier cycle de la SERETO en 1984, il validera le second cycle de l’A.O.P en 1985.

Il renforcera sa pratique aux côtés de Pierre Hammond, Lionelle Issartel, Pierre Tricot.

Grâce à Francis Peyralade, il rencontrera Viola Fryman qui l’initiera à la pratique de l’ostéopathie crânienne. Leur complicité ne se démentira pas jusqu’aux derniers jours de Viola, même quand elle ne pourra plus venir en Europe. Il ira à San Diego travailler à quatre mains et la traiter. Il y rencontrera Claude Valenti dont il restera très proche.

La transmission de l’art ostéopathique le conduira à l’enseignement de l’Ostéopathie, puis à la participation à la création du CETHOM qui s’adressait aux kinésithérapeutes.

 Il contribuera avec Roger Caporossi à créer la première école temps plein, post baccalauréat en 1990.

Ils ouvriront leur carnet d’adresses afin que de grands praticiens en ostéopathie viennent y faire cours et participera à la renommée de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie pour son cursus d’excellence de type universitaire. Ils exporteront leur passion, en Espagne, en Italie à Milan avec Pasquale d’Antonio, à Saint-Petersbourg en Russie et en Lettonie où il fut le représentant de l’ESO à l’Ecole Supérieure de Lettonie à Riga.

Il était très proche de ses étudiants, n’hésitant pas à les recevoir au cabinet où il pratiquait l’ostéopathie, à plusieurs mains, en les guidant dans la palpation, le ressenti, et le diagnostic ostéopathique précis.

Depuis 2014, il poursuivait des formations postgraduate à Milan.

Il avait établi une approche ostéopathique des troubles causés par des problèmes de vision avec l’optométriste Dan Haiun. Il n’hésitait pas à recevoir les jeunes confrères qui avaient besoin d’être confortés dans leur pratique. Toujours disponible, au téléphone pour répondre au questionnement d’un confrère, il aura vécu, respiré ostéopathie jusqu’à son dernier souffle.

L’ESO le remercie pour son implication dans la qualité et l’excellence de la formation dispensée à nos étudiants et transmet ses plus vives condoléances à son épouse Catherine qui fût à ses côtés jusqu’aux derniers moments ainsi qu’à sa fille Tatiania et aux autres membres de la famille.

La Direction de l’ESO

Légende : Didier Lehougre distingué en 2013 par l’ESO pour l’ensemble de sa contribution – © ESO