C’est le cœur lourd et avec une immense tristesse que nous rendons hommage à Laure Darraillans, qui nous a quittés ce 27 février.
Laure Darraillans comptait parmi les piliers historiques de notre école. Etudiante de la toute première promotion de l’ESO, elle y a ensuite enseigné avant de devenir directrice pédagogique, puis récemment directrice de l’établissement.
Laure aimait profondément son métier d’ostéopathe, tout autant que l’enseigner. Sa passion rayonnait aux yeux de tous, autant que son engagement pour la transmettre aux jeunes générations d’étudiants. L’ESO lui sera éternellement reconnaissante de l’énergie et du dévouement qui l’ont animée toutes ces années.
Sa disparition soudaine nous attriste tous, profondément.
Dans cette douloureuse épreuve, nous souhaitons apporter toute notre compassion et notre soutien à ses proches.
Invitation – Moment de partage
Vendredi 4 mars, de 15h à 18h
en salle MLF
Enseignants, administratifs, alumni, étudiants, …
Tous ceux qui le souhaitent sont invités à se joindre à un moment de partage,
et à partager un verre de l’amitié.
Pour faciliter l’organisation, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire :

En 2012, Laure témoignait de sa passion de l’ostéopathie
Tous ceux qui l’ont côtoyée le savent, Laure était une personnalité plutôt discrète. Pourtant, en 2012, elle avait accepté de se livrer au journal étudiant de l’ESO, pour partager son parcours, et la naissance de la passion pour l’ostéopathie. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir son témoignage.


“Je suis ostéopathe depuis 1997, j’ai choisi cette profession parce que je voulais comprendre l’Etre humain, son fonctionnement physique et son psyché afin de lui apporter mon aide à s’adapter et se développer au mieux dans notre société.
J’ai connu l’Ostéopathie vers l’âge de 10 ans, mon père kinésithérapeute commençait ses études en Etiopathie puis en Ostéopathie. Le concept de la Santé appliqué à la maison m’a paru pertinent dans le sens où l’individu cherche à construire sa vie en accord avec son environnement. Rendre le bien-être physique, peut permettre à un individu d’avoir d’autres préoccupations et faire son chemin de vie, cette idée me semblait attrayante, les sciences m’intéressaient… je deviendrai ostéopathe c’était décidé !
A l’époque, pour devenir ostéopathe, j’avais le choix entre faire des études de médecine ou para-médicale pour ensuite suivre une formation post-graduée en ostéopathie ou partir en Angleterre. Moi, fille du Sud aimant la voile et le soleil, je ne pouvais envisager ces solutions, je passe donc mon temps à lire sur un bateau convoyant en Méditerranée. Un jour mon père me parle d’une école d’ostéopathie qui ouvre à Paris, c’est décidé je passe mon bac et j’entre à l’ESO en 1991. Je fais parti de la première promotion et je vie et participe au développement de l’école.
En 1993, je participe à la création de l’association du bureau des étudiants et anciens étudiants de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie avec Yannick Huard et Isabelle Mainguet et devient trésorière du BDE jusqu’en 1996. La reconnaissance et le développement de l’Ostéopathie a toujours été une de mes préoccupations. Avec le BDE, en dehors des commandes et des soirées, nous avons organisé des réunions avec les instances ostéopathiques et les étudiants « temps pleins » pour discuter du futur de la profession et de notre intégration parmi eux. J’ai appris alors la complexité du Monde Ostéopathique Français. Il m’a semblé nécessaire de m’investir dans son développement, j’avais le choix d’intégrer une de ces associations ou de faire de l’enseignement (produire les futurs professionnels).
Durant mes études, les promotions augmentant, j’ai proposé aux enseignants de faire du monitorat. Cette activité m’a permis une analyse de ma propre pratique, de repérer mes difficultés et d’améliorer mon savoir-faire et mon savoir-être. Le contact avec les étudiants a été un remède à ma timidité, j’ai appris à faire expliciter une demande et à rechercher les réponses (savoir, savoir-faire, savoir-être). Je me suis donc naturellement tournée vers l’enseignement.
Diplômée, je fais des remplacements et je crée mon cabinet en 1999, parallèlement je suis assistante de cours et de clinique à l’ESO. En 1998, je suis devenue trésorière de l’AFRERO, qui était alors chargé de gérer la clinique de l’ESO. Dans ce cadre j’ai participé à la réflexion de l’organisation administrative et pédagogique de la clinique, ainsi que du développement de la recherche en ostéopathie. Chemin faisant, je deviens enseignante et depuis 2007, conseillère technique à la pédagogie à l’ESO, je propose des réformes de l’enseignement et de l’évaluation des étudiants.
Ma mission d’enseignante est de former les étudiants en vue de leur insertion sociale et professionnelle. Je dois m’assurer qu’ils acquièrent connaissances et savoir-faire, et je participe au développement de leurs compétences. Je les aide à développer leur esprit critique, à construire leur autonomie et à élaborer un projet personnel.
Pour cela, je dois connaître l’Ostéopathie (son évolution dans l’histoire, ses débats et son état actuel), en maîtriser les notions fondamentales, je suis donc régulièrement des formations continues. J’ai choisi d’enseigner en OMS, en OMC et en clinique. J’utilise ces concepts dans mon activité d’ostéopathe.
Régulièrement, je vérifie que les méthodes pédagogiques utilisées sont bénéfiques aux étudiants en regardant les résultats afin d’améliorer ces méthodes. C’est une des raisons qui m’a amené à faire des formations complémentaires en pédagogie. J’ai alors appris les théories de l’esprit qui m’ont permis de comprendre les mécanismes cognitifs des apprenants. A partir de ces connaissances, je favorise des méthodes qui engage l’étudiant dans sa formation, pour qu’il reste acteur (motivation) et devienne autonome ce qui lui permettra d’actualiser ses connaissances tout au long de sa vie professionnelle. Le suivi des mémoires de fin d’étude est un moyen de vérifier cet objectif.
Mon activité professionnelle est donc partagée entre mon activité libérale et mes interventions à l’école, elle est passionnante et prenante. Je vais me ressourcer tous les 2 mois dans mon Sud entre mer et montagne.”

Livre d’or
Dès mercredi, un livre d’or est disponible à l’accueil de l’ESO, pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de laisser à Laure un dernier message de sympathie.
Le livre d’or sera disponible vendredi en salle MLF, à l’occasion de la cérémonie d’hommage en l’honneur de Laure.
Un livre d’or digital est également disponible pour tous ceux qui, malgré la distance géographique, souhaitent laisser un dernier message en hommage à Laure.

Soutien à la famille
Journée solidaire à la Clinique ESO



Publications et interventions de Laure Darraillans
Ostéopathe internationalement reconnue, Laure Darraillans a publié de nombreux articles et participé à différents colloques et congrès, en France et à l’international.
Publications de Laure Darraillans (sélection)
Maxel X., Girollet F., Stubbe L., Darraillans L., Bodnar J.-L.
Journal de Médecine chiropratique, 18(3):188-197
DOI : 10.1016/j.jcm.2019.07.007
Vilpert S., Darraillans L., Dufresne M., Meslé R.
Laure Darraillans, Laurent Stubbe,Elsa Boudot. Professionalism and Professional Boundaries: an Institutional Challenge – BSO. Nov. 2015, Egham.
Laure Darraillans, Laurent Stubbe, Elsa Boudot. l’Ostéopathe Magazine, 2018:35; 26-33.
