En cette fin d’année, et tandis que les étudiants terminent leurs derniers examens, c’est l’heure du bilan à l’ESO.
Dans cette situation sanitaire inédite liée à la crise COVID-19, les étudiants de l’ESO auront eu cette chance : l’école a pu rester ouverte pour les cours de pratique grâce aux autorisations du Rectorat et de l’Agence régionale de santé (ARS). Les enseignements théoriques ont quant à eux été digitalisés.
Retour sur cette année hors du commun avec Laure Darraillans, Directrice de la formation à l’ESO, et Anaïs Cao, étudiante en 5ème année, qui dressent leur bilan de cette année à l’ESO.
Bilan d’une année particulière à l’ESO – Laure Darraillans, directrice de la formation

Comment les cours ont-ils été organisés pour assurer la continuité pédagogique ?
Laure Darraillans : “Suite au 1er confinement et pour préparer au mieux l’année 2020-2021, nous avons prévu plusieurs scenarii en fonction de l’évolution de la situation.
La rentrée s’est déroulée normalement, en présentiel, dans le respect des gestes barrières et en appliquant le protocole sanitaire. Puis lorsque le 2ème confinement a été déclaré en octobre, nous avons à nouveau digitalisé les enseignements théoriques, disponibles en live et en différé. Cela a ainsi permis aux étudiants ayant de longs temps de trajet après un cours de pratique ou de clinique, de ne rien manquer.
De plus, nous avons installé dans chaque salle du matériel vidéo afin de permettre aux étudiants positifs au COVID-19 ou cas contact de suivre les travaux pratiques (TP), comme le permet l’arrêté paru au Journal Officiel du 11 février 2021.
De ce fait, la quasi-totalité des enseignements théoriques s’est déroulée en distanciel, et nous avons pu réaliser l’ensemble des enseignements pratiques.
Malgré quelques ajustements sur le planning prévisionnel, nous avons pu réaliser l’ensemble des évaluations prévues. Et bonne nouvelle, même si les résultats sont en cours, il semble que notre taux de réussite suive la courbe classique.”
Qu’en est-il des stages et de la clinique interne ?
Laure Darraillans : “Certains stages ont été modifiés suite à diverses fermetures, notamment des clubs sportifs. Ceci étant, cette situation nous a conduits à l’ouverture de nouveaux stages : nous avons organisé des stages à l’hôpital pour assurer la prise en charge des soignants, ce qui nous a permis de poursuivre l’enseignement clinique de 5ème année. Quant à la Clinique interne, elle a pu être rouverte en mai 2020 et n’a plus fermé depuis lors. Ainsi, les étudiants de dernière année ont donc pu effectuer l’ensemble des heures de leur cursus, et pourront donc être diplômés sans retard.”
Quel accompagnement pour les étudiants les plus impactés par la situation ?
Laure Darraillans : “Pour expliquer les changements d’organisation et répondre aux interrogations, nous avons multiplié toute l’année les réunions avec les délégués et la promotion. Il est clair que nous avons pu constater de l’inquiétude, surtout chez les étudiants des trois premières années. Elle portait principalement sur les résultats futurs.
Les coordinateurs pédagogiques ont joué un grand rôle dans cette situation inédite. Tout au long de l’année, ils ont reçu tous les étudiants qui en ont fait la demande, pour les accompagner et les rassurer en cette période stressante.
De plus, nous avons organisé des TP le soir après les cours, animés par les ostéopathes assistants. Cela a permis aux étudiants de pouvoir réviser entre eux.
Cette année plus que jamais, nous avons fait preuve d’agilité et d’adaptabilité pour permettre aux étudiants de poursuivre leur cursus de formation dans les meilleures conditions. Certaines solutions n’ont pas marché du premier coup, mais nous avons travaillé avec détermination pour y parvenir. A l’heure de ce bilan de fin d’année, nous constatons que notre organisation est efficace et stable.”
Bilan cette année à l’ESO par Anaïs Cao, étudiante en dernière année

Anaïs Cao, étudiante en 5ème année à l’ESO
Quel bilan fais-tu de cette année à l’ESO dans les conditions particulières que l’on connait ?
Anaïs Cao : “Le bilan est positif d’un point de vue scolaire. Dans la continuité de ce qui nous a été proposé lors du premier confinement, les aménagements pour les cours en distanciel ont été améliorés pour nous permettre une continuité pédagogique. Pour les cours théoriques en distanciel, une grande majorité des enseignants a adapté sa façon de faire cours pour s’adapter au nouveau format.
Pour ce qui est du parcours clinique, il n’a pas été impacté cette année. Nous avons continué à venir pratiquer en clinique quatre demi-journées par semaine. Cela nous a permis d’acquérir l’expérience nécessaire avant de prendre notre envol, mais également de continuer à côtoyer nos camarades de groupe et nos enseignants. Durant les différents confinements où les interactions sociales étaient limitées, cela nous permettait d’avoir une bouffée d’oxygène et de voir des gens malgré tout.
Globalement, je pense que malgré les conditions, tout a été mis en place pour que l’on puisse acquérir les connaissances et l’expérience nécessaire avant de quitter l’école.”
Tu as fait des stages auprès des personnels hospitaliers : qu’en as-tu appris ?
Anaïs Cao : “Le personnel hospitalier a été mis à rude épreuve durant la dernière année, notamment avec la crise sanitaire. Avoir l’opportunité de se rendre à l’hôpital pour les prendre en charge était l’occasion de les soutenir à notre façon.
D’un point de vue pédagogique, l’expérience était enrichissante, cela m’a permis de découvrir un service de rééducation et d’échanger avec eux. De plus, les stages sont très condensés et on a la chance de voir beaucoup de patients sur une vacation. Cela permet de se mettre dans un rythme de cabinet. Le personnel hospitalier, comme tout travailleur, est confronté à différentes contraintes lors de l’exercice de ses fonctions et cela nous oblige à faire la corrélation entre leur travail et ces contraintes pour comprendre leur motif de consultation, mais surtout pour donner des conseils adaptés. Lors de la prise en charge de personnel soignant, il faut aussi être capable d’adapter notre vocabulaire et nos explications. En effet, on se retrouve à prendre en charge des professionnels tels que des médecins ou des kinésithérapeutes, qui connaissent l’anatomie et la physiologie du corps humain. On est donc obligés d’avoir une certaine rigueur sur nos connaissances. Pour conclure, ces stages ont été très enrichissants autant d’un point de vue humain que pédagogique.”
Tu es en dernière année donc tu as vécu la vie étudiante les premières années : comment était-elle ? et cette année ?
Anaïs Cao : “À vrai dire, je pense que c’est ce qui a été le plus frustrant cette année. Les deux premières années, la vie étudiante créait réellement une cohésion au sein de l’école et des différentes promotions, favorisant l’entraide au sein de celle-ci. Cela passait par les soirées évidemment, mais aussi les afterworks et les rassemblements sportifs. Cette année a été différente, bien évidemment. Néanmoins, certains liens ont été renforcés notamment au sein des groupes de pratiques. Le fait d’avoir évolué durant deux ans avec le même groupe entre la quatrième et cinquième année a créé une réelle cohésion. Au sein de notre promotion, cela a même entraîné un élan pour confectionner un YearBook pour garder un souvenir concret de nos années d’études à l’ESO !”
Un conseil pour les futurs étudiants ?
Anaïs Cao : “Déjà, j’espère pour vous que vous retrouverez rapidement les bancs des amphithéâtres afin de rencontrer les gens de votre promotion et d’avoir des échanges simplifiés avec les enseignants.
Ensuite, tenez bon les deux premières années, ce sont les plus dures et les plus denses. Une fois que vous aurez passé ce cap, vous aurez plus de temps pour le reste et pour profiter de la pratique en clinique. Et d’ailleurs, n’hésitez pas à solliciter les années supérieures que ce soit en pratique ou pour le théorique. Les échanges entre promotions sont très importants : cela permet de vous aider, de réviser et d’améliorer votre verbalisation.
Et pour le coup, ne faites pas la même “erreur” que moi, on ne sait pas de quoi demain est fait donc ne vous enfermez pas non plus dans vos cours et profitez de la vie étudiante. Prenez du temps pour sortir, boire un verre avec vos amis et faire des activités sportives. Trouver l’équilibre entre les cours et la vie étudiante et tout le reste, c’est primordial.”
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